Le marché de vêtements soutien les études de théologie des femmes congolaises

Tshikapa, République Démocratique du Congo – « nous qui étions cachées dans l’ombre venons juste de sortir dans la lumière ! » s’est exclamée dans un entretien récent une jeune femme qui se prépare pour effectuer son  ministère dans la Communauté  Mennonite au Congo (CMCo). « Que cette lumière dure pour toujours au nom de notre Seigneur Jésus Christ ! »

Charlie Kasha Kamba, 21 ans et originaire de Nyanga est l’une des quatre étudiantes de première année  âgées de 21 à 62 ans qui sont inscrites à l’Institut Biblique de Kalonda situé près du siège de la Communauté Mennonite au Congo ( CMCo) de Tshikapa. L’institut a été fondé par des missionnaires mennonites en 1951 et a formé de nombreux chefs d’églises.

En juillet 2012,  à la veille de la célébration de son centenaire, le comité central de l’église dirigé par Adolphe Komuesa Kalunga, a approuvé l’ordination des femmes. Inspirées par cette décision, plusieurs femmes mennonites souhaitent être soutenues dans leur poursuite d’études de théologie.

Charlie dit, « Avec la décision d’ordonner les femmes, j’ai décidé de servir Dieu dans le ministère afin de contribuer à l’expansion du travail de Dieu de manière générale et tout particulièrement à l’unité des mennonites. »

Un marché de vêtements dans le hall d’exhibition de la convention de Mennonite Church USA qui aura lieu à Phoenix en Arizona du 1er au 5 juillet financera les bourses scolaires pour les femmes préparant l’entrée au ministère dans la CMCo.

Le Congo Cloth Connection, un projet des Michiana Friends of Congo (Amis du Congo de Michiana), incite les marchés de tissus africains à promouvoir les relations entre les mennonites des Etats-Unis et ceux de la République Démocratique du Congo. Le projet donnera la priorité boursière aux femmes comme les étudiantes de Kalonda qui viennent de régions éloignées de la capitale de Kinshasa.

Une autre étudiante, Thérèse Tudiakuile, 41 ans et originaire de Kananga dit « une voix silencieuse m’a toujours convaincue de servir le Seigneur ». La mère de cinq enfants est actuellement présidente des femmes mennonites de sa province mais dit qu’elle a décidé de répondre à l’appel de Dieu de façon plus spécifique  en étudiant au ministère.

« L’acceptation de l’ordination des femmes est un grand miracle pour nous »dit Thérèse. « Cela affirme notre valeur en tant que femmes dans l’Eglise, surtout dans une culture qui a traité les femmes comme des objets. »

Générose Ngombe, 24 ans et originaire de la province de Katanga est mariée et mère d’un enfant. Comme les autres femmes, elle a l’esprit  missionnaire.

« Comme Samuel, j’ai répondu à l’appel de Dieu »dit-elle. « J’aimerai que l’Eglise m’envoie en tant que missionnaire pour implanter des églises mennonites là où il n’y en a pas. Je suis prête à servir Dieu partout. Et mon mari a décidé de me suivre où que Dieu m’appelle à le servir. »

Marie-Louise Tumba Yama  dit qu’elle ira « même dans le village le plus isolé afin d’établir une église mennonite. »Marie-Louise a 62 ans. Son mari, le pasteur Léonard Yama est l’un des sept professeurs de l’Institut Biblique de Kalonda qui compte actuellement 35 étudiants.

La seule professeure de l’Institut, Bercy Mundedi, sera l’une des premières femmes ordonnées cet automne dans la CMCo. Cette conférence est la dernière de trois conférences mennonites du pays pour approuver l’ordination des femmes.  La Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (Mennonite Brethren Church of Congo) ordonne les femmes depuis l’an 2000 et la Communauté Évangélique Mennonite (Evangelical Mennonite Church of Congo)  fait pareil depuis l’année dernière.

« Soutenez-nous dans vos prières » dit Thérèse Tudiakuile, « afin que nous puissions compléter nos trois années d’études de théologie.

Article écrit par Charlie Malembe et Nancy Myers. Les contributions au Congo Cloth Connection viennent des marchés de vêtements qui se déroulent à l’église  et peuvent aussi être envoyées à : Florence Church, 17975 Centreville-Constantine Road, Constantine, Michigan, 49704.

 

 

 

Le dessus d’un quilt qui sera piqué et vendu aux enchères au stand du Congo Cloth Connection à Phoenix. Photo prise par Jeanne Heyerly

 

 

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